Laïka raconte |
![]() |
![]() |
![]() |
En me levant, je trouvais une lettre accompagnée de 10 enveloppes numérotées. Je devais me préparer pour 13h30 avec une jupe courte, un petit pull, des chaussures plates et un grand manteau. Dans mon sac, je devais emporter mes hauts talons, un harnais, un collier de chien, des bas et un stylo feutre. Je n’avais pas droit à ma montre et toute une série d’instructions m’étaient données : je devais accumuler 75 points et je n’avais droit qu’à un joker (coup de téléphone)... A 13h30, mon maître me conduisit chez le coiffeur où j’avais pris rendez-vous sous ses ordres le matin même. Sur le chemin, il me dit que je devais ouvrir la première enveloppe juste avant d’entrer chez le coiffeur. J’étais excitée comme une puce et en même temps très anxieuse de savoir ce qu’il m’avait préparé. A la sortie, j’étais toute mignonne avec mes cheveux coupés très courts et j’ouvrais l’enveloppe n°2. J’avais 20 minutes pour me changer et revêtir mon harnais, mes bas et mes hauts talons sous mon manteau. Je me rendis donc dans un café et allai me changer aux toilettes. Au moment d’enfiler mon harnais, je me rendis compte qu’il manquait une boucle et qu’il était donc impossible de l’attacher. Zut ! Je n’avais pas d’autre solution que de rester nue sous mon manteau. Génial ! J’étais on ne peut plus ravie ! J’avais une peur atroce que mon manteau ne s’ouvre sous le vent qui soufflait. Je pris soin de bien fermer mon manteau et je vérifiais régulièrement s’il ne s’ouvrait pas. Ensuite je devais résoudre une énigme pour me rendre, 20 minutes plus tard, à un endroit précis. Je devais trouver un livre, Le Père Goriot, et les lettres qui m’étaient demandées, ces lettres devant former le nom d’un lieu. Je me rendis donc dans une librairie toute proche, et demandai à consulter ce roman. Je résolus facilement l’énigme et me rendis au lieu indiqué. Dans ce bar, je commandai un café puis j’ouvris l’enveloppe n°3. Arrivée à la boutique, après avoir parcouru une bonne distance avec mes talons (je commençais à fatiguer, et en plus, il y avait un monde fou en ville ce jour là), j’ouvris l’enveloppe n°5. Je devais entrer dans le magasin et demander à ce que l’on me perce l’oreille de mon choix. Le nombre de trous (5) était indiqué en base 3 à l’aide d’un code de lettres que je devais déchiffrer. Facile de calculer une base 3 en plein centre ville avec un gros sac rempli de vêtements et des gens qui passent et n’hésitent pas à vous bousculer ! Bref, je rentrai dans le magasin et demandai mes 5 trous à l’oreille droite (finalement j’aurais peut être préféré la gauche mais bon, c’est fait...). Le vendeur était très sympa et me dit que j’étais courageuse. Bof... Nous décidâmes des boucles et de l’endroit de chacune. Puis il saisit son pistolet. Je ressentis une vive douleur à chaque trou mais elle s’estompait très rapidement. A ma sortie du magasin, je ne sentais plus rien déjà mais j’avais l’oreille toute rouge... J’étais fatiguée : le stress, ces talons très hauts, cette course à travers la ville. C’était amusant mais épuisant physiquement et moralement (j’étais toujours nue sous mon manteau)... Vu l’heure tardive, il me dit que nous allions abandonner les épreuves 9 et 10 et donc que je n’avais plus qu’une ultime mission à accomplir. En sa présence, j’ouvris donc l’enveloppe n°8. J’ouvris des yeux tout ronds : je devais me rendre dans un sex-shop (je précise qu’à ce moment-là, je n’étais jamais rentrée dans ce genre d’endroit). Je devais regarder les vêtements, en essayer, me renseigner sur les endroits “chauds” de la région, discuter des godemichés avec le vendeur et enfin acheter et placer en moi des boules de geishas. Je m’écriais que mon maître était fou, que je n’y arriverais jamais, que je ne voulais pas de ces boules en moi, que je ne savais même pas à quoi ça ressemblait. Bref, je refusai en bloc cette mission qui me semblait vraiment au dessus de mes forces. J’essayai de négocier auprès de mon maître. Après une 1/2 heure de discussion, nous tombâmes d’accord. Il venait avec moi au sex-shop, je remplissais ma mission mais je mettrais les boules plus tard. C’était déjà très difficile pour moi et je ne m’imaginais vraiment pas demander des renseignements sur les godemichés. Nous nous mîmes d’accord sur le fait que je devais prononcer 5 fois le mot “godemiché”. Finalement, le vendeur me sembla sympathique et pas du tout comme je l’imaginais (je m’imaginais un vieux vicieux, ...). J’errais quelques minutes dans la boutique et me décidais finalement à m’adresser au vendeur. Je me renseignais d’abord sur les boules de geisha dont il me narra les différentes matières et tailles. Je portais mon choix sur des boules de taille moyenne couleur bois. Puis, je lui dis que je devais faire un cadeau et je l’interrogeais sur les godemichés. J’étais très mal à l’aise... Ma mission accomplie, mon maître m’informa que l’heure de la récompense était arrivée. |