Laïka raconte
Le Château
(27.05.2002)

l est des lieux, des personnes, des ambiances, propices à l'Amour et au SM. Le Château, son châtelin, ses invités, en font partie en toute simplicité et avec un grand respect.

Cela faisait longtemps que Maître N. et moi entendions parler de ce fameux Château. Nous ne devinions pas les merveilles qu'il recelait jusqu'à ce que notre amie Alexandra nous fasse l'honneur de nous convier à l'une des soirées qu'on y organisait.
Le lieu était superbe. Un château du XIV° siècle en haut d'une falaise, des murs de pierre, des voûtes, des oubliettes... Le rêve.

Dès notre arrivée, un soumis ouvrait une large grille pour y laisser pénétrer nos voitures. Nous fûmes accueillis par les organisateurs de la soirée qui surent nous mettre à l'aise immédiatement. J.P. nous conduisit dans la salle principale du château. Il nous présenta à tous les convives et plus particulièrement au châtelain. Ce dernier, très sympathique, avait le regard pétillant des hommes d'un certain âge qui ont conservé leur âme de jeune homme.
La grande salle dans laquelle nous nous trouvions était ornée d'une immense cheminée qui réchauffait la pierre, et le sol était jonché de tapis afin d'accueillir les genoux des soumises. J.P. nous guida, expliquant les règles des lieux. Maître N. et moi étions ravis : nos convives faisaient partie de l'élite du SM, respectueux et dont la compagnie était fort charmante. Je ne craignais qu'une chose : ne pas être à la hauteur de ces personnes qui me semblaient avoir tellement plus d'expérience que moi ! Mais J.P. sû nous rassurer et nous nous sentîmes immédiatement adoptés.

Soudain, le centre de la pièce fut l'objet de toutes les attentions. Une jeune soumise y lisait un texte où elle acceptait, comme preuve de son obéissance, la pose publique d'anneau sur son clitoris. Elle fut attachée sur un beau fauteuil aménagé en siège gynécologique. Mon Maître m'ordonna de me mettre à genoux près de la cheminée de façon à ce que j'observe bien la scène. Lui, s'éloigna de moi pour rejoindre nos hôtes.
La jeune soumise était solidement maintenue par des sangles et plusieurs soumises (dont la très belle Salomé) maintenaient ses cuisses largement écartées. Un Maître préparait le matériel. L'idée même me faisait mal. Je m'imaginais à sa place et je tremblais de peur et d'envie à la fois. Le Maître se pencha vers son entrecuisse. Je ne voyais plus très bien ce qui se passait et mon Maître, qui souhaitait que je ne rate pas une minute du spectacle, m'ordonna de me rapprocher. Déjà, la jeune soumise se cambrait sur son fauteuil, jusqu'à ce qu'un immense cri résonne dans la pièce. Elle semblait s'être évanouie mais je vis bientôt ses yeux se rouvrir et, au travers de ses larmes, un large sourire illuminer son visage et destiné à son Maître Mastermind. Elle semblait heureuse et fière d'avoir accompli ce merveilleux don d'elle-même.
Après quelques minutes de caresses et de réconfort, la jeune soumise fut détachée et nos hôtes nous invitèrent à rejoindre la salle où le repas allait être servi.

Le châtelain avait souhaité notre présence près de lui. J'étais l'une des seules soumises (avec la jeune percée) à avoir l'honneur de dîner autour de la table. Les autres soumises étaient chargées du service. En revanche, il semblait que les soumis étaient eux admis à dîner à table. Je jugeais cette pratique un peu machiste, mais n'en touchais mot.
Au cours du repas, j'eus une longue conversation avec le châtelain qui m'expliqua ses "recherches", ses "découvertes" dont l'esprit mystique ne m'échappa pas. Je lui fis part de mon approche matérialiste du monde et nous échangeâmes nos points de vue sur ce qu'il avait vécu. Il était fantasque, drôle et la fraîcheur de son esprit était très agréable.
Soudain, une soumise qui avait dû faire une bêtise, fut contrainte à relever sa robe devant nous tous. Elle présenta son postérieur à J.P. qui lui titilla l'oeillet avec une banane, lui faisant craindre une punition plus humiliante encore. La soumise tremblait de peur, et le but atteint !
Quelques autres épisodes de ce genre rendirent le repas très détendu et agréable. Mais bientôt, l'heure vint de passer à des choses plus sérieuses...

Nous rejoignîmes la salle principale du château.

Mon Maître m'ordonna de me tenir devant la cheminée pendant qu'il préparait les liens destinés à un bondage. Peu à peu l'espace se fit autour de nous et une partie des convives fit cercle pour observer la scène. J'étais très fière et, en même temps, je commençais à sentir mes membres s'engourdir. Après un moment qui me parut une éternité, mon Maître me détacha lentement. Je restais un long moment clouée au sol essayant de retrouver l'usage de mes membres endoloris, ce qui fit beaucoup rire mon Maître.
Alors que j'étais au bar, je vis mon Maître discuter avec notre hôte. Apparemment, ils étaient en train de me préparer une surprise !

Très vite, J.P. vint vers moi et me demanda de le suivre vers le centre de la pièce. Un signe de mon maître m'indiqua que je devais m'exécuter. J.P. m'expliqua qu'à la demande de mon maître, il allait me transformer en pony-girl. Il m'ordonna de fermer mes yeux. Il me passa des bracelets autour des poignets et des chevilles. Puis, je sentis un lourd collier se refermer doucement autour de mon cou. Ensuite, il me passa une sorte de harnais autour de la tête et posa enfin un mors dans ma bouche. Pour terminer, J.P. posa un loup devant mes yeux. Il attacha la chaîne qui reliait les menottes de mes chevilles et celle qui reliait mes poignets. Je sentis aussi qu'il ouvrait mon petit haut en cuir. J'étais presque prête. J.P. attacha des petits poids aux piercings de mes seins "afin de vérifier que (mon) buste ne bougeait pas pendant que je marchais". Je retenais mon souffle et ne pouvais laisser échapper le petit cri resté coincé au fond de ma gorge. Il attrapa les rênes qui pendaient derrière mon dos et me dit que nous allions faire une petite promenade. Il m'indiqua la façon dont je devais me déplacer en levant les genoux très haut puis en lançant ma jambe en avant, sans bouger le buste. C'était vraiment très difficile ! Je fis quelques essais sur place puis j'avançais sous la direction de J.P. Il m'indiqua quand tourner à droite, à gauche... Peu à peu, sous l'effet de la fatigue et de la tension, je commençais à me prendre les pieds dans la chaîne. Il me demanda alors de me mettre à quatre pattes et nous continuâmes la promenade ainsi. Enfin, J.P. passa les rênnes à mon Maître qui promena sa pony-girl dans la pièce avec une grande fierté. J'étais à lui, totalement heureuse, malgré la fatigue. Finalement, je me relevais sur ses ordres. Je n'en pouvais plus, j'étais épuisée et je pleurais. J.P. m'ôta mon arnachement, doucement. Je le remerciais comme il se doit et me réfugiais dans les bras de mon Maître.

Après un moment de tendresse que j'appréciais énormément, J.P. proposa à mon Maître de me faire essayer la roue. Je fus punie avec un fouet assez dur mais J.P. maîtrisait parfaitement ses coups et il savait exactement quelle partie de mon corps il visait. Puis, il me détacha de la roue et entreprit une petite expérience qui devait s'avérer terrible pour moi. Il me banda les yeux et m'ordonna de me mettre à quatre pattes. Le long fouet qu'il utilisa ne me toucha jamais. Il ne faisait que me frôler en claquant très fort sur le sol en pierre, juste à côté de moi. Si je ne ressentais aucune douleur, en revanche j'étais totalement terrorisée. A chaque coup de fouet qui tombait à côté de moi, je sursautais. L'impression était terrifiante. Je pleurais à chaudes larmes tellement j'avais peur.
Pour me calmer, J.P. entreprit de me faire jouer avec sa soumise. Il lui attacha des chaînes aux
seins que je devais tirer avec ma bouche. J'avais très mal pour elle mais elle semblait y prendre un certain plaisir. Pour me faire pardonner, je fus ensuite punie par la soumise de J.P. qui fut très gentille avec moi et utilisa un fouet très doux.
Après cette rude séance, mon Maître m'accorda un énorme câlin et nous pûmes admirer la belle Salomé qui fut durement punie par Mastermind. La scène était superbe !
Plus tard, nous remerciâmes chaleureusement nos hôtes et nous leur adressons aujourd'hui encore toute notre reconnaissance pour cette si belle soirée.

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