Nous étions déjà allés au Donjon de Tasque il y a près d'un an et en avions gardé un bon souvenir. Les propriétaires du lieu sont vraiment sympathiques et savent sélectionner leur public. Aussi, c'est avec grand plaisir que nous avons accepté leur proposition.
Le Club Donjon est un petit château situé au milieu des champs de maïs du Gers (vous les trouverez en lien dans la rubrique "Lieux"). Le public est essentiellement échangiste mais au bon sens du terme à savoir que ces gens respectent les pratiques différentes des leurs et qu'en tant que non-échangistes, nous ne nous sommes jamais sentis agressés ou soumis à des gestes déplacés. C'est assez rare pour être souligné.
En vue de cette soirée, mon Maître et moi avions préparé un petit show d'environ 3/4 d'heure avec cordes, bougies, martinet, cravache et autres ustensiles. Nous savions à quel public était destiné ce show et avions choisi de présenter quelque chose de "soft" afin de leur montrer que le SM n'est pas une activité brutale ou dégradante comme cela est trop souvent montré par ailleurs.
Nous arrivâmes au Donjon vers 21h00 après quelques détours dans les champs de maïs et de tournesol.
M. et A., les propriétaires, nous accueillirent à bras ouverts. Quelques couples étaient déjà arrivés et nous fûmes invités à boire l'apéritif tout en faisant connaissance avec les personnes présentes. Pendant que je papotais avec M., mon Maître alla discuter du déroulement de la soirée avec A. et des moyens mis à notre disposition pour notre show.
Quelque temps après, mon Maître vint me chercher afin que nous nous habillions pour la soirée. Je m'agenouillais devant mon Maître pour lacer ses bottes et il laça ensuite mon corset, très serré. Puis je m'éclipsai pour ma séance de maquillage.
Enfin, nos hôtes vinrent nous prévenir que l'heure du repas était arrivée. Nous prîmes place autour d'une grande table avec les autres convives. Ce soir, je n'avais pas le droit d'être assise. Je m'agenouillais donc aux pieds de mon Maître, sur la dalle froide.
Le repas fut très convivial mais je sentais que ma position en gênait certains autour de la table. Au cours du repas, mon Maître m'autorisa donc à m'asseoir à table plus pour que le froid qui s'était installé s'estompe que pour interrompre ma pénitence.
Après un bon café, nous nous rendîmes tous vers la piste de danse. A. se mit aux platines et, chacun à sa façon, nous nous amusâmes avec entrain. Les vêtements commençaient à tomber mais les cages restaient encore vides.
Au bout d'un moment, mon Maître alla voir A. et lui proposa la musique qu'il avait choisie pour notre show. Il s'agissait d'une musique pas trop hard, mais parfaitement adaptée à l'ambiance qu'il souhaitait créer, "Erotic songs" de Govinda. Une espèce de techno-transe douce et hypnotique.
Chacun prit place là où il le souhaitait.
Les lumières des spots s'éteignirent et j'avançai seule sur la scène. Lentement, avec cérémonie, j'allumai cinq bougies que je disposai en arc de cercle, puis je me mis à genou au centre de cet arc, mains sur la tête en position d'attente.
Mon Maître arriva ensuite derrière moi et me fit me relever en glissant sa cravache entre mes jambes. Il entreprit alors de défaire mon corset, lentement. Nos hôtes étaient particulièrement attentifs et j'adorais cette ambiance.
Maître N. prit une corde et commença à bondager le haut de mon corps, puis une autre corde me lia les mains. Au fur et à mesure qu'il avançait dans le bondage, mon Maître me faisait me tourner pour que chacun en suive l'évolution. J'étais enfin prête à recevoir ma punition du jour.
Il me fit mettre à quatre pattes et commença à me punir avec un martinet de cuir, puis il passa à la cravache. Soudain, vint le moment que je redoutais. Il se pencha pour ramasser un des chandeliers qui m'entourait et versa la cire sur mon dos. J'étouffai un cri de surprise en même temps que celui du public. La bougie continua à couler sur mes membres, mes fesses, mes cuisses... J'étais recouverte de cire et mon corps commençait à chauffer.
Mon Maître me demanda alors de me relever et alluma une cigarette. Il l'appliqua doucement sur mon bras, mes seins et mes cuisses; petit à petit il la rapprochait de mon corps et la brûlure était plus forte.
Je commençais à pleurer... La tension m'envahissait faisant trembler tous mes membres, et en même temps, je ressentais un profond plaisir, comme si mon corps ne m'appartenait plus. Il recommança ensuite, sentant que je commençais à entrer en transe, une nouvelle série de coup à la cravache de débourage qu'il m'avait offert la semaine précédente. Cela dura très longtemps, j'avais mal et j'étais bien. Le public retenait son souffle et la musique me ransportait. Mon Maître sentit alors que le moment était venu de terminer notre show.
Je le remerciai en lèchant longuement ses bottes et il me prit dans ses bras en me disant qu'il était fier de moi. Mon Maître moucha les bougies. C'était fini.
Nous rejoignîmes nos hôtes au bar où de multiples convives vinrent vérifier que j'allais bien. Ils étaient ravis de notre démonstration et pour certains peut-être prêts à se lancer dans l'aventure....
La soirée se poursuivit entre bondages, danse et discussion. Mon Maître entreprit un long bondage dans la cage devant un public attentif. Une espèce de toile d'araignée dans laquelle il passa tout son cordage. Son travail terminé il rajouta des bougies et me laissa là de longues minutes pendant lesquelles il alla se chercher une vodka (toujours sans glace la vodka !) et s'installa pour regarder son oeuvre. Il souriait, j'étais contente.
Nous fînîmes par une longue discussion avec les gérants du lieux bien après que les derniers invités soient partis.
Nous avions passé une très bonne soirée et étions ravis d'avoir pu faire partager notre passion