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Maître N. raconte
Retournement de situation
au Cap d'Agde
(08.07.2002)

epuis longtemps Laïka et moi-même pensons qu'un bon apprentissage de la domination et de la soumission nécessite, quelquefois, que l'on échange les rôles. Cela évite au Maître de devenir trop arrogant et imbu de lui-même, et ça donne à la soumise quelques éléments pour mieux comprendre sa soumission.

Il y a tellement de dominateurs qui considèrent que s'agenouiller n'est pas convenable "pour leur standing", que ça mettrait en cause leur orgueil de "mâle dominant", qu'il est temps de mettre les choses au point et de parler un peu de l'essentiel.

Il n'y a pas d'idée de primauté individuelle entre Laïka et moi. Nous jouons dans le cadre de règles définies au préalable (un maître, une soumise), mais qui ne sont ni immuables, ni basées sur des "valeurs morales". Pas de machisme, ni de définition de nous-mêmes que l'on ne puisse remettre en cause. Aussi, il m'arrive de poser ma cravache, de m'agenouiller devant Laïka et de lui demander — sinon pardon — du moins, de me montrer ce qu'elle a compris du plaisir lorsqu'elle était soumise. L'échange se passe aussi dans l'autre sens, Laïka expérimente la difficulté de l'imagination et de la conduite des évènements.

Et puis, il faut l'avouer, c'est très agréable quelquefois de s'oublier soi-même et de n'avoir d'autres objectifs que la servitude. Ca m'évite aussi d'oublier que ma petite putain est un être humain et qu'avant tout, je l'aime.

C'est la raison pour laquelle j'ai cédé ma cravache à Laïka au cours de nos vacances au Cap d'Agde pour deux jours en lui expliquant que "j'obéirais aveuglément, sans poser de questions". Ainsi fut fait et Laïka fut obligée de prendre les rennes, de tout contrôler et de tout prévoir.
Bien évidemment elle y a pris du plaisir. Et moi aussi.
Le premier jour elle m'ordonna donc de m'habiller "en salope soumise" avec un petit corselet de dentelle, des porte-jaretelles, des bas, des bottes à talons hauts, mon perfecto et un collier de chien. Comme vous pourrez le voir sur les photos, je ne passais pas inaperçu dans les rues du cap, tenue en laisse par la belle Laïka qui s'état fait, pour l'occasion, un beau maquillage strict.

Pendant ces deux jours, il faut dire qu'elle ne m'a pas épargné. D'abord puni sévèrement en public par la patronne du café où nous avons nos habitudes à l'aide d'un paddle très dur en forme de main, puis traîné dans le bar homo d'à côté par une amie dominatrice travestie pour m'y exhiber et y recevoir des coups de paddle clouté très durs, je fus contraint de manger aux pieds de ma Maîtresse dans un restaurant très fréquenté. Le lendemain, on m'offrait l'apéritif (du vin de Bandol) dans une écuelle, avant de me traîner en laisse dans les rues du Cap et d'être offert à une dominatrice de passage pour une exhibition publique très agréable mais... très douloureuse pour mes seins. La soirée se terminant dans une boite de nuit où je fus très sévèrement puni par l'ensemble des dominateurs et dominatrices présents, dont certains ne rigolaient vraiment pas.

Mais jamais je ne me suis rebellé ni n'ai esquivé un coup. Je suis sorti de cette expérience lessivé, mais fier d'être allé jusqu'au bout des trips de Laïka. Deux semaines après le "switch" j'ai encore les traces de pinces à poids aux seins. Pendant ces deux jours on nous a fait, à Laïka et à moi-même beaucoup de compliments. On nous trouvait beaux, on "allait laisser un vide" lorsque nous serions partis.

Laïka a compris beaucoup de choses pendant ces deux jours. Ca m'a rendu moins arrogant mais plus sûr de moi. Ca m'a donné du plaisir et ça m'a appris pas mal de choses sur ma belle esclave. Elle aime ça et elle finira par devenir pleinement dominatrice... un jour. Mais d'ici là, il lui reste beaucoup de choses à apprendre et beaucoup de pas à franchir.

Et aujourd'hui, elle aura du mal à rechigner devant un ordre

Jeu 3 aoû 2006 Aucun commentaire