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Laïka raconte
Jeu de piste à Montpellier
(06.11.2000)

ier, mon maître a organisé pour moi un jeu de piste à travers la ville. C’était pour moi à la fois très excitant et très riche en émotions.

En me levant, je trouvais une lettre accompagnée de 10 enveloppes numérotées. Je devais me préparer pour 13h30 avec une jupe courte, un petit pull, des chaussures plates et un grand manteau. Dans mon sac, je devais emporter mes hauts talons, un harnais, un collier de chien, des bas et un stylo feutre. Je n’avais pas droit à ma montre et toute une série d’instructions m’étaient données : je devais accumuler 75 points et je n’avais droit qu’à un joker (coup de téléphone)...

A 13h30, mon maître me conduisit chez le coiffeur où j’avais pris rendez-vous sous ses ordres le matin même. Sur le chemin, il me dit que je devais ouvrir la première enveloppe juste avant d’entrer chez le coiffeur. J’étais excitée comme une puce et en même temps très anxieuse de savoir ce qu’il m’avait préparé.
Alors que j’ouvrais la première enveloppe, je découvrais la feuille de route n°1 intitulée “Laïka se fait couper les cheveux”. En arrivant au salon de coiffure, je demandais les toilettes et avec le feutre, je devais m’écrire sur le ventre “je suis une chienne”. Cela m’amusa bien et je me dis alors que j’allais beaucoup m’amuser pendant cette journée. J’avais également sur cette première feuille de route des instructions concernant ma coiffure dont je fis part à mon coiffeur.

A la sortie, j’étais toute mignonne avec mes cheveux coupés très courts et j’ouvrais l’enveloppe n°2. J’avais 20 minutes pour me changer et revêtir mon harnais, mes bas et mes hauts talons sous mon manteau. Je me rendis donc dans un café et allai me changer aux toilettes. Au moment d’enfiler mon harnais, je me rendis compte qu’il manquait une boucle et qu’il était donc impossible de l’attacher. Zut ! Je n’avais pas d’autre solution que de rester nue sous mon manteau. Génial ! J’étais on ne peut plus ravie ! J’avais une peur atroce que mon manteau ne s’ouvre sous le vent qui soufflait. Je pris soin de bien fermer mon manteau et je vérifiais régulièrement s’il ne s’ouvrait pas. Ensuite je devais résoudre une énigme pour me rendre, 20 minutes plus tard, à un endroit précis. Je devais trouver un livre, Le Père Goriot, et les lettres qui m’étaient demandées, ces lettres devant former le nom d’un lieu. Je me rendis donc dans une librairie toute proche, et demandai à consulter ce roman. Je résolus facilement l’énigme et me rendis au lieu indiqué. Dans ce bar, je commandai un café puis j’ouvris l’enveloppe n°3.
J’avais droit à une pause au cours de laquelle je devais commander une boisson alcoolisée et la payer avec le billet qui était joint. Je me dépêchai de me rendre au bar pour modifier ma commande et je sortis le billet de l’enveloppe. Je découvris alors que ce dernier portait une inscription : “je suis une petite chienne nue sous mon manteau et mon maître m’a donné ce billet pour payer ma commande”. Je retournai le billet, mais il était inscrit “attention, information au dos”. J’étais bel et bien coincée... Je tendis le billet au serveur avec l’espoir qu’il ne remarque rien. Malheureusement, il lut l’inscription et me demanda avec un sourire : “c’est à vous ce billet ?”. Je répondis le plus naturellement possible : “ oui, c’est un commerçant qui me l’a donné. Il se passe de drôles de choses dans cette ville, n’est-ce pas ?”. Je ne crois pas l’avoir convaincu mais j’avais sauvé la face.
Après cette petite pause, je devais me rendre devant la préfecture et ouvrir l’enveloppe n°4. J’y découvris un tas de petits bouts de papier : je devais reconstituer le puzzle pour y lire les informations. Il y avait beaucoup de vent, aussi, lorsque mon maître passa devant moi, je lui demandai la permission de m’installer dans un café pour faire mon puzzle. J’avais 15 mn pour reconstituer la lettre n°4 mais cela me prit beaucoup plus de temps. Il y avait des tas de bouts de papier et j’avais l’impression que rien ne correspondait à rien. Je finis par assembler quelques bribes de phrases : je devais me rendre devant une boutique “cow-boy” où l’on vendait des bottes.

Arrivée à la boutique, après avoir parcouru une bonne distance avec mes talons (je commençais à fatiguer, et en plus, il y avait un monde fou en ville ce jour là), j’ouvris l’enveloppe n°5. Je devais entrer dans le magasin et demander à ce que l’on me perce l’oreille de mon choix. Le nombre de trous (5) était indiqué en base 3 à l’aide d’un code de lettres que je devais déchiffrer. Facile de calculer une base 3 en plein centre ville avec un gros sac rempli de vêtements et des gens qui passent et n’hésitent pas à vous bousculer ! Bref, je rentrai dans le magasin et demandai mes 5 trous à l’oreille droite (finalement j’aurais peut être préféré la gauche mais bon, c’est fait...). Le vendeur était très sympa et me dit que j’étais courageuse. Bof... Nous décidâmes des boucles et de l’endroit de chacune. Puis il saisit son pistolet. Je ressentis une vive douleur à chaque trou mais elle s’estompait très rapidement. A ma sortie du magasin, je ne sentais plus rien déjà mais j’avais l’oreille toute rouge...

J’étais fatiguée : le stress, ces talons très hauts, cette course à travers la ville. C’était amusant mais épuisant physiquement et moralement (j’étais toujours nue sous mon manteau)...
Bref, je m’arrêtai deux minutes pour chercher l’enveloppe n°6 qui était au fond de mon sac. A ce moment là, un jeune homme à l’accent allemand (ou dans ce genre) s’arrêta à ma hauteur et s’adressa à moi “Je peux vous poser une question ? Est-ce que vous portez quelque chose sous votre manteau ?”. J’étais abasourdie. Comment pouvait-il savoir ? Je pensais alors que c’était mon maître qui avait demandé au jeune homme de s’adresser à moi de la sorte. Je lui répondis froidement que, oui, je portais quelque chose. Loin d’être gêné, le jeune homme poursuivit en me demandant si je pouvais ouvrir mon manteau. Je lui répondis qu’il faisait froid et que je ne le souhaitais pas. Puis ayant trouvé mon enveloppe, je continuais mon parcours. Alors que je m’apprêtais à me rendre dans une boutique de lingerie où je devais essayer une guêpière, je m’aperçus que le jeune homme me suivait. Je me trouvais alors dans une petite rue peu passante et le soir commençait à tomber. Je me dis alors que ce n’était peut être pas prévu dans le scénario et décidai d’utiliser mon joker pour demander confirmation à mon maître. Je lui dis qu’un jeune homme me suivait et lui demandais si cela était prévu. Un vent de panique m’envahit lorsqu’il me dit que non, il n’avait demandé à personne de me suivre. Je lui demandai du secours et nous nous donnâmes rendez-vous dans un café à cent mètres de là. J’avais eu très peur et mon maître m’accorda une pose. Nous nous réchauffâmes avec un bon maragogype.
Comme l’heure était déjà bien avancée, mon maître me dispensa de l’épreuve n°6 et me demanda de passer directement à la 7. La feuille de route n°7 comportait un message codé (chaque lettre devait être remplacée par celle qui la précédait dans l’alphabet). Je devais trouver un moyen de me maquiller très précisément (rouge à lèvres, crayon à lèvre, fard...) en une 1/2 heure. Je me rendis donc dans la boutique de beauté la plus proche et achetai le matériel nécessaire. Puis je me rendis dans un café pour me maquiller. Lorsque je sortis des toilettes, je trouvais mon maître attablé devant un apéritif. Il me demanda de le rejoindre. Là, il me prit en photo et me dit qu’il était très fier de moi. Je m’étais très bien conduite aujourd’hui et il était ravi que j’ai effectué toutes mes missions avec succès. Pour l’instant j’avais gagné tous mes points.

Vu l’heure tardive, il me dit que nous allions abandonner les épreuves 9 et 10 et donc que je n’avais plus qu’une ultime mission à accomplir. En sa présence, j’ouvris donc l’enveloppe n°8. J’ouvris des yeux tout ronds : je devais me rendre dans un sex-shop (je précise qu’à ce moment-là, je n’étais jamais rentrée dans ce genre d’endroit). Je devais regarder les vêtements, en essayer, me renseigner sur les endroits “chauds” de la région, discuter des godemichés avec le vendeur et enfin acheter et placer en moi des boules de geishas. Je m’écriais que mon maître était fou, que je n’y arriverais jamais, que je ne voulais pas de ces boules en moi, que je ne savais même pas à quoi ça ressemblait. Bref, je refusai en bloc cette mission qui me semblait vraiment au dessus de mes forces. J’essayai de négocier auprès de mon maître. Après une 1/2 heure de discussion, nous tombâmes d’accord. Il venait avec moi au sex-shop, je remplissais ma mission mais je mettrais les boules plus tard. C’était déjà très difficile pour moi et je ne m’imaginais vraiment pas demander des renseignements sur les godemichés. Nous nous mîmes d’accord sur le fait que je devais prononcer 5 fois le mot “godemiché”. Finalement, le vendeur me sembla sympathique et pas du tout comme je l’imaginais (je m’imaginais un vieux vicieux, ...). J’errais quelques minutes dans la boutique et me décidais finalement à m’adresser au vendeur. Je me renseignais d’abord sur les boules de geisha dont il me narra les différentes matières et tailles. Je portais mon choix sur des boules de taille moyenne couleur bois. Puis, je lui dis que je devais faire un cadeau et je l’interrogeais sur les godemichés. J’étais très mal à l’aise... Ma mission accomplie, mon maître m’informa que l’heure de la récompense était arrivée.
Il avait réservé une table dans un très bon restaurant !! J’étais épuisée mais nous dînames avec entrain et je racontais à mon maître toutes mes aventures (il les avait suivies de loin et voulait connaître mes impressions). J’étais ravie de cette journée et mis à part la dernière mission qui m’avait parue vraiment difficile et le passage du jeune garçon qui me suivait, j’avais passé une très bonne journée.

Sam 29 jui 2006 Aucun commentaire