s
Laïka raconte
L'Isle SM
(27.11.2000)



J'avais demandé à un couple d'amis marseillais de nous accompagner pour cette fête.
Vendredi soir, F. et I. sont arrivés à Montpellier. Nous sommes allés dîner au restaurant, dans un superbe cadre. J'étais habillée de façon très sexy avec un petit short en vinyle et un long manteau. I. avait un beau pantalon de cuir, un petit haut très sexy et une chaîne ornée d'un cadenas autour du cou. Nos maîtres avaient revêtu également des pantalons de cuir qui moulaient parfaitement leur beau derrière. Durant le dîner, nous conversions avec gaieté de nos dernières aventures et un couple près de nous semblait attentif à notre conversation. D'autres personnes observaient nos tenues, certains avec admiration, d'autres avec réprobation...
Pour être en forme le lendemain, nous ne nous sommes pas couchés trop tard. Nous avons raccompagné I. et F. dans mon appartement où ils logeaient et sommes rentrés nous coucher avec mon maître.
Le samedi, nous nous étions donnés rendez-vous vers 12h. Nous partîmes avec une seule voiture. Vers 17h, nous nous sommes arrêtés à Toulouse visiter un magasin de confection de cuir dont F. avait l'adresse. C'était un jeune créateur. Il n'avait que quelques modèles en magasin : I. essaya une petite jupe en cuir et moi un serre-taille en cuir verni. Mon maître, subjugué, décida de me l'offrir. Ensuite, nous nous rendîmes aux Galeries Lafayette afin d'acheter des bas résille. Ce fut une longue aventure car une seule caisse était ouverte et la pauvre caissière ne savait plus où donner de la tête. Elle se trompa sur le prix et nous dûmes refaire la queue pour corriger cette erreur. Enfin, nous étions enfin habillées pour ce soir.
Nous nous rendîmes ensuite à L. Le donjon se trouve juste à côté d'un hôtel-restaurant où nous avions réservé nos chambres. Après avoir dîné, nous avons rejoint nos chambres pour faire une petite pause et nous habiller. Mon maître et moi avions grande envie d’un bain chaud. Je commençais à faire couler le bain mais malheureusement, l'eau était à peine tiède. Tant pis, nous plongeâmes rapidement dans le bain pour nous détendre un peu puis nous avons sauté dans le lit pour nous réchauffer. Après un petit câlin tout doux (j'aime bien faire un câlin avant une longue nuit de soumission), nous nous sommes habillés. I. m'a aidée à revêtir mon serre-taille et j'ai lacé son corset. Mon maître avait un pantalon de cuir et un très joli haut transparent d'un beau gris brillant. Il était vraiment très beau et j'étais très émue.
Vers 23h, nous descendîmes au donjon. C'était un lieux magnifique. A., une belle travestie, nous ouvrit la porte avec grands éclats de joie. Cela faisait bien longtemps que nous lui avions promis de venir et elle était ravie de nous accueillir. Elle nous offrit une coupe de champagne et nous fit découvrir les lieux. La salle du bar était grande et très bien agencée avec une longue table en bois sur laquelle étaient déposés des verres et des plats d'amuse-gueule, des canapés et des fauteuils. Puis, nous entrâmes dans une petite pièce assez sombre dans laquelle trônait une cage métallique. Sur le mur, des chaînes entrelacées. Enfin, la salle du fond était disposée comme une salle de spectacle : un treuil électrique surplombait la scène avec sur un des murs, une croix de Saint - André et sur l'autre une foule de fouets, menottes, cravaches et autres instruments de torture. C'était un très bel équipement. En face de cette scène, un espace aménagé avec des canapés et une immense roue accueillait déjà un public attentif... Je sentis immédiatement qu'ici je n'aurais pas de problème de gêneurs. La sélection qui était effectuée par les propriétaires du lieu donnait à chacun l'assurance d'être parmi des gens respectueux des règles du SM. Pas de voyeurs, pas d'échangisme, nous étions en lieu sûr. J'étais ravie... et mon maître le semblait aussi. J'étais vraiment heureuse de pouvoir lui offrir cette soirée où j'avais décidé de me surpasser pour lui montrer mon amour.
Après le champagne, mon maître m'enferma dans la cage pendant un bon moment. Je me sentais en sécurité et j'étais bien. On me regardait, une maîtresse m'apporta même un cendrier pour que je puisse fumer ma cigarette. C'était vraiment agréable car le sol de la cage était couvert d'une douce moquette rouge et, si elle n'était pas grande, la cage me permettait quand même une position relativement détendue. Alors que j'étais en cage, mon maître observait ce qui se passait dans la grande salle du fond. Puis il vint me libérer et entreprit un bondage. Je m'assis sur un grand tabouret et mon maître me bondagea très joliment. Puis il me prêta à une maîtresse qui me bondagea les seins. C'était la première fois et j'avais peur d'avoir mal car j'avais les seins un peu gonflés. Finalement ce ne fut pas aussi terrible que ce que j'imaginais. Cependant, je ne trouvais pas cela très esthétique, surtout après avoir vu les photos...
Il était l'heure de ma punition. Mon maître m'emmena dans la grande salle et m'attacha les poignets et les chevilles à la croix. Il commença à me punir avec notre martinet habituel puis un plus dur. Ce dernier me faisait l'effet de milliers de petites aiguilles me rentrant dans la peau. C'était à la fois excitant et douloureux surtout lorsque mon maître frappait plusieurs fois au même endroit. Ma punition dura longtemps et le public était très attentif à mes mouvements de reins qui cherchaient à éviter le martinet (sans succès, bien sûr).
Puis mon maître me libéra et m'offrit une petite pause champagne. Cette pause me permit d'observer un peu ce qui se passait autour de moi. De superbes scènes de domination se déroulaient devant mes yeux. C'était magnifique et je sentais dans ce lieu ce que j'attendais d'un donjon : le respect, la beauté, le SM dans ce qu'il a de plus émouvant. Mon maître semblait aussi très heureux.
Il eut envie de me punir dans la petite salle qui était plus intime. Il m'attacha aux chaînes le long du mur, face à lui. Il me fouetta les seins et pendant qu'il me fouettait j'entendais des cris dans la salle d'à côté. Je fis part de mes craintes à mon maître. Il alla voir ce qui se passait et me dit qu'un maître était en train de tirer la langue de sa soumise. J'imaginais la scène et cela m'angoissait beaucoup. Notre séance terminée j'allais voir ce qui se passait. La jeune soumise était à quatre pattes. D'un côté son maître lui tirait la langue et de l'autre un soumis lui faisait un fist-fucking. Cela m'impressionna mais je sentais que l'acte était maîtrisé. Rien de dangereux ne se faisait ici.
Il était très tard et F. et I. vinrent nous souhaiter une bonne nuit. Ils semblaient eux aussi, ravis de leur soirée. Les gens commençaient à partir. Avant d'aller nous coucher mon maître tenait à m'attacher sur la roue. Au centre de la roue il y avait une sorte d'essieu très haut auquel il m'attacha les jambes. J'étais couchée sur la roue les jambes en l'air à 90° sur l'essieu, mon corps reposant sur une des branches de la roue. Il m'attacha également les poignets sur la roue. C'était vraiment très inconfortable et je commençais à être vraiment fatiguée. Je pleurais, j'en avais marre. A. commença alors à me fouetter. Je tentais d'avaler mes pleurs et alors qu'ils redoublaient, je sentais en moi une drôle d'impression, une sorte de soulagement de détente. C'était la première fois que je ressentais cela, je pense que la fatigue aidant, je n'avais plus la force de résister et toute la tension se relâchait. J'entendais autour de moi : "elle est courageuse", "elle pleure", "c'est bien"... Ma punition s'arrêta enfin... Je me recroquevillais sur moi même tentant de cacher mes dernières larmes... Je rejetais mon maître, je lui en voulais de me faire souffrir. A. s'assied à côté de moi, quelqu'un me donne une veste, peu à peu, je me calme... Mon maître m'aime, je le regarde tendrement, mon bel amour, pour toi, je veux être la plus soumise, la plus forte la plus belle.
Je crois que cette soirée est une des plus belle que j'ai passé, celle où j'ai sentis que je me dépassais...